Fleur naît à Maurs dans le Cantal en 1309 dans la famille noble et pieuse de Corbie qui eut 10 enfants, dont plusieurs devinrent religieux.
Agée d’à peine quatorze ans, à sa demande et après avoir refusé le mariage prévu par son père, elle entre au couvent de Beaulieu (aujourd’hui l’Hôpital-Beaulieu, commune d’Issendolus) sur la route entre Figeac et Rocamadour qui dépendait de l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (devenu l’Ordre de Malte) et était confiée à des religieuses.
Elle est une très belle et intelligente jeune fille avec un charisme qui rassemble. Fleur se consacre aux soins des malades, des pèlerins, des voyageurs et habitants de la région ainsi qu’à la contemplation tout en contribuant aux taches communes les plus humbles.
Très jeune, elle est attirée par le Christ et devient contemplative dans l’humilité, le service des autres et l’obéissance aux règles de son ordre. Son trait principal est l’humilité et certains aiment à l’appeler la Ste Thérèse avant l’heure.
Elle connaît des extases, suivies de tentations terribles notamment vis-à-vis de la chasteté auxquels elle résiste par la prière et le travail dans l’humilité. Le Christ crucifié, portant les péchés du monde lui apparaît. Elle en éprouve une grande douleur et déclare qu’elle souhaite mourir pour retrouver son Sauveur. Certaines de ses sœurs s’inquiètent de ses comportements alors que d’autres la considèrent comme folle. Cependant elle est un modèle pour ses sœurs qu’elle invite régulièrement à rester fidèle à leur engagement dans la pauvreté, la charité et l’obéissance. Un jour de Toussaint, il lui est accordé d’assister à l’indicible allégresse des saints au Ciel. Elle multiplie alors les actes de piété, et sa charité pour les souffrants est sans borne. Elle devient l’ange des pestiférés et obtient des guérisons inespérées. Sa renommée grandit rapidement.
Son amour de l’office divin et de la prière lui permit de passer deux ou trois ans sans dormir. Elle contemplait avec prédilection le mystère de l’annonciation. Elle avait une dévotion spéciale à la Vierge Marie, à saint Jean-Baptiste, patron de son ordre, à saint Pierre, premier vicaire du Christ, et à saint François d’Assise le stigmatisé.
Un jour de Pentecôte, son corps fut élevé au-dessus de terre pendant qu’elle chantait le “Veni creator”. Les témoins assurent qu’elle demeura longtemps suspendue en l’air dans le ravissement d’une vision du Ciel.
Fleur meurt en 1347. Ses restes sont conservés au couvent jusqu’à la Révolution. Le couvent est incendié et dévasté par les révolutionnaires. Les seules reliques restantes sont exposées en l’église St Julien d’Issendolus..
Très rapidement après sa mort, de nombreux miracles se réalisent, plus d’une centaine étant répertoriés.
Au-delà d’Issendolus, elle est vénérée dans plusieurs diocèses, mais aussi dans de nombreux lieux dans le monde
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Proclamée sainte par le peuple avant de l’être officiellement par l’Eglise.
Elle est la patronne des personnes qui portent un nom de fleur et des Hospitaliers de St Jacques qui accueillent les pèlerins.
Sa fête est le 5 octobre et fêtée à Issendolus le premier dimanche qui suit.